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Louisiane :

Boothville - Venice H.S.



BOOTHVILLE - VENICE
HIGH SCHOOL
Mon école du matin,
se voulant sans armes et sans drogues
mais pas sans son prof de français...


(MàJ septembre 2005 : Ci-dessous, la même école dix ans plus tard, après le passage de Katrina...
Voir cette photo et bien d'autres sur le site officiel de la paroisse de Plaquemines
Ici le lien direct vers le mot de M. Benny Rousselle et les photos)




Cliquez sur la photo pour la voir en plus grand
(comme toutes les photos de ce site)
et pour me trouver !

Mon école du matin

Dirigée de main de maître par Mme Lavern Duncan, qui a joué un rôle essentiel dans ma réussite là-bas et dans ma vie, aidée de façon remarquable par un trop grand nombre de personnes pour que je puisse les mentionner ici, cette école rurale arrive à donner une éducation de qualité à des enfants envers lesquels beaucoup d'autres abandonneraient.

Carol Roberts, Ellen Condry et beaucoup de profs motivés sont les clés du succès de cette école pourtant mal située, au bout du delta du Mississippi, pays des travailleurs du pétrole (d'où le nom de notre équipe de football, les "Oilers"), région pauvre et sujette aux ouragans, où la commission scolaire fait tout ce qu'elle peut pour y attirer des enseignants (logements bon marché, couverture sociale...)



Mon boulot : 

J'y enseignais le français comme langue seconde (FLE)
dans 4 classes chaque matin :

Les 2 classes de 4e année avec la méthode "Spirale 2000" I et II (30 minutes par jour pour chaque classe) ;

Un groupe constitué d'élèves volontaires des deux classes de 5e année avec la méthode "Spirale 2000" III (30 minutes par jour) ;

Un groupe constitué d'élèves volontaires des classes de 6e, 7e et 8e (Collège) avec la méthode "J'arrive vite et bien" (50 minutes par jour)



A BVHS on apprend le français

Bien sûr, dites-vous ?  Pourtant, personne n'y croyait à mon arrivée.

Arrivée à l'école le matin.
C'est le seul endroit que je connaisse où on peut limiter la vitesse à 25mph (environ 40 kmh) d'une autoroute deux fois par jour !  Et n'essayez pas de rouler plus vite, gare à vous !

Le milieu n'est plus du tout francophone.
La plupart de mes prédécesseurs (et 2 sur 3 de mes successeurs à ce jour) s'y étaient cassé les dents.
Les élèves sont difficiles d'un point de vue américain, et ressemblent à des monstres aux yeux de certains Européens.
Oui, mais...

1-  J'étais décidé à relever le défi

2- Mrs Duncan est une sacrée dirigeante

3- Quand on gratte un peu...


(MàJ septembre 2005 : Ci-dessous, à peu près le même endroit dix ans plus tard, après le passage de Katrina...
Voir cette photo et bien d'autres sur le site officiel de la paroisse de Plaquemines
Ici le lien direct vers le mot de M. Benny Rousselle et les photos)




Derrière les masques...

Il y a des enfants qui n'attendent que la chance de ne pas s'ennuyer jusqu'à 15h.  La soif d'apprendre, elle, se trouve cachée encore quelques couches sous celle-là.

J'ai donc gratté, tiré, poussé, fait le pitre, rigolé, tempêté, discipliné, récompensé, motivé...

Enseigné quand je le pouvais et attendu quand je ne pouvais rien faire d'autre...

Inventé, fabriqué, bricolé, investi...



Pris d'une sorte de folie du travail...

J'ai donc pu rétablir à Boothville-Venice un vrai programme de français, de qualité, dès la première année.

Pas le meilleur programme de FLE, loin de là, mais un programme d'enseignement qui tienne la route, motivant pour ceux qui peuvent être motivés (environ 60% des élèves continuent lorsque le programme n'est plus obligatoire s'ils en ont la possibilité) et donnant à ceux-là de solides bases en français.

Quelques années plus tard, certains élèves continuent à m'écrire :o)

Production

Dès le début, je me suis mis à produire, produire...  M'étant payé un ordinateur d'occasion (voir page "mes ordinateurs") j'ai commencé à consommer des rames de papier à la douzaine.  Non sans résultats ni sans traces : en plus de (environ) 600 fiches pédagogiques, j'ai usé trois imprimantes en produisant des documents complémentaires à la méthode, transparents pour projecteur, des dossiers, des panneaux didactiques, des...  Oui, bon.

Tout cela est resté à BVHS lorsque je suis parti, mais ce n'est pas tout : chacun, à mes yeux, aime préparer sa succession pour que "tout continue comme avant, au pire", pas vrai ?
J'ai donc laissé à Boothville une armoire pleine de matériel didactique, dans le bureau que j'avais gagné à force de (2 ans de) persuasion.  Un gros guide des écoles et un très gros guide de la Paroisse.  Et un appartement.  Avec tous les meubles.  La vaisselle.  Des livres, cassettes, etc.
Et un inventaire de tout cela à la Commission scolaire, pas fou ;o)

Michael : sacré caractère, mais sans aucun doute l'un des plus doués...


Que dire de plus ?

Boothville-Venice reste dans mon coeur et j'y retournerai peut-être un jour, en sachant les difficultés et les joies qui m'y attendent.  En sachant que si je le veux, je n'y serai pas seul : BVHS a un corps professoral, une équipe.  

En sachant que c'est un établissement scolaire qui ne ressemble à aucun autre, et je ne parle pas ici de la construction sur pilotis "anti-ouragans".

En sachant que le "Bout du Monde" est aussi "Where the road begins"...



Vous ai-je parlé de mes autres activités à BVHS ?

Le lancer d'oeufs...

Et l'un de ses résultats, sur Amber...


Avec les 2 classes de 4e à la piscine

L'un de mes meilleurs élèves de tous les temps...

 

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Page créée le 13 juin 1997 -  Mise à jour le 17 septembre 2005

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